Marmelab recrute en télétravail
Changement majeur dans l'organisation de Marmelab : à partir d'aujourd'hui, nous recrutons des collaborateurs y compris en télétravail. Cet article explique pourquoi nous avons changé d'avis et comment nous envisageons l'avenir.
Pourquoi nous ne pratiquions pas le télétravail
Marmelab s'est créé à Nancy, et adresse des besoins de clients majoritairement parisiens. Le TGV nous permet de faire l'aller-retour pour voir nos clients dans la journée quand le besoin se fait sentir. Ce savant mélange de distance (qui permet d'éviter la course au salaire de Paris et le turnover qui l'accompagne) et de proximité (qui permet de voir le client en face-à-face pour créer de la confiance) est un des piliers de notre réussite.
Par ailleurs, une grosse différence entre une ESN et Marmelab, c'est la culture : esprit d'équipe, bienveillance, créativité, pragmatisme, ces valeurs se cultivent et se partagent mieux en présentiel. L'ambiance nécessite elle aussi de passer du temps ensemble, ne serait-ce que pour progresser au baby-foot.
Enfin, je suis personnellement inadapté au télétravail. Lorsque je travaille de chez moi, je ne sais pas m'arrêter, je délaisse mes obligations familiales, j'ai moins de concentration et d'organisation, et je m'agace de ne pouvoir joindre tel ou tel collaborateur. Et je sais que je ne suis pas le seul dans ce cas.
C'est pour toutes ces raisons que nous avons refusé de recruter des collaborateurs en télétravail jusqu'ici. A deux exceptions près (Gildas et Alexis), qui sont deux cas particuliers.
Pourquoi nous avons changé d'avis
D'autres sociétés ne partagent pas nos réserves quant au télétravail. Aux US, où la pénurie de main-d'oeuvre tech est criante, un pas a été franchi il y a deux ans, avec une popularisation du Full Remote. Des sociétés de la Silicon Valley recrutent des développeurs jusqu'à Nancy. En deux ans, nous avons perdu 2 salariés qui ont suivi les sirènes de startups boostées à la VC Money, et qui paient deux fois mieux que nous. Impossible de s'aligner - la rentabilité en France n'est pas possible à ces niveaux de salaire.
Par ailleurs, nous recevons toujours des candidatures spontanées de la France entière - et certaines sont excellentes. Des gens qui, eux, savent télétravailler, et qui nous apporteraient ce qui manque à notre équipe - notamment de la diversité.
Et puis la crise du COVID-19 et son confinement imposé nous ont forcés à télétravailler. Et ce n'était pas si terrible. Alors bien sûr, il a fallu réinventer des rituels pour remplacer ceux du bureau, améliorer nos équipements pour fluidifier la communication, et apprendre à nos clients à se passer de notre présence régulière. Mais comme eux aussi sont confinés, ils s'y sont fait.
Tout le monde n'aime pas le télétravail (moi, toujours pas), mais certains s'y sentent très bien, et surtout nous avons appris à collaborer avec des membres de l'équipes en télétravail. Donc, le télétravail, c'est possible ?
Conditions de télétravail
Nous avons décidé de permettre le télétravail.
Pour ceux qui sont à Nancy, cela veut dire une liberté totale de venir au bureau ou pas - tant qu'ils informent de leur présence un peu à l'avance. Le bureau reste ouvert, et il y aura toujours du monde, un frigo plein, une salle de détente conviviale et la possibilité de se parler sans demander la permission.
Pour ceux qui sont à distance, et qui disposent d'une pièce dédiée au travail, nous offrons des journées en coworking quand ils en ont besoin, le remboursement des frais de transport pour venir à Nancy à loisir, et une infrastructure de communication robuste.
Nous nous retrouverons tous ensemble tous les 2 mois, pour quelques jours de partage et de co-construction. Ces nouveaux rituels pourront prendre la forme d'un forum ouvert, d'un hack day ou simplement d'une journée de travail en commun. Nous rencontrerons également nos clients lors d'ateliers dédiées, moins fréquents que nos démos actuelles, mais plus axées sur la création de lien.
Une limite importante : Marmelab est une société sans avions (pour des raisons de développement durable). Cela limite notre recrutement à un rayon d'une demi-journée en train autour de Paris ou Nancy. Nous ne pourrons donc collaborer avec des développeuses/eurs Brestois ou Toulousains - mais nous attendons de pied ferme les Lillois, Lyonnais, Rennais, Strasbourgeois, etc. Quant à la Côte d'Azur, nous faisons l'impasse pour l'instant - non pas à cause de la chocolatine, mais parce que la distance rend les déplacements coûteux pour l'environnement - même en train.
C'est le moment de candidater
Malgré la crise, nos clients maintiennent leurs projets, et de nouvelles opportunités voient le jour. Nous maintenons notre activité, et notre contribution à l'action publique, sans chômage partiel ni congés forcés. Nous sommes raisonnablement optimistes pour l'avenir, et nous recrutons dès aujourd'hui des développeuses/eurs expérimentés (voir la fiche de poste).
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